Comment élaborer efficacement le cahier des charges d’un site e-commerce ?

Se lancer dans l’e-commerce, ce n’est pas juste publier des fiches produits en ligne. C’est construire une véritable vitrine numérique capable de transformer vos visiteurs en clients. Pour réussir, tout commence par une bonne préparation. Le cahier des charges de votre site e-commerce est la pierre angulaire de votre projet : il décrit précisément vos besoins, vos objectifs, vos contraintes et les fonctionnalités attendues. C’est à la fois un document de cadrage stratégique et un outil de pilotage opérationnel.

Si négligé ou survolé, un cahier des charges mal ficelé peut entraîner des retards, des surcoûts ou des incompréhensions entre vous et les développeurs. À l’inverse, s’il est bien construit et élaboré, ce document vous permet de gagner en clarté, en efficacité et en sérénité tout au long du projet. Voici les points à connaître !

Qu’est-ce qu’un cahier des charges pour un site e-commerce ?

Le cahier des charges est le socle de votre projet e-commerce. Il s’agit d’un document structuré qui décrit de manière détaillée la conception de votre futur site : ses objectifs, son architecture, son ergonomie, ses fonctionnalités, son design, son identité graphique, ses contraintes techniques et les parcours clients envisagés. En d’autres termes, il répond à cette question simple : à quoi doit ressembler mon site et comment doit-il fonctionner ?

• Si vous êtes fleuriste, votre site devra sans doute intégrer un module de livraison à la date choisie ou une option de retrait en boutique après une réservation en avance.

• Si vous fabriquez des lustres artisanaux, vous souhaiterez probablement une galerie photo en haute définition, un formulaire de demande de devis personnalisé, l’option de prendre un rendez-vous, ou même un module de configuration sur mesure.

• Pour une marque de vêtements, les priorités seront peut-être de filtrer les produits par tailles disponibles et d’afficher clairement les tailles en stock ou épuisées, ou bien d’avoir des fiches produits complètes avec lookbook, et une intégration fluide avec les réseaux sociaux sur lesquels vous allez promouvoir vos produits stars.

Le cahier des charges permet de formaliser tous ces besoins, pour que les développeurs, designers et autres intervenants puissent avancer dans la même direction, sans ambiguïté.

Pourquoi créer un cahier des charges pour votre site e-commerce ?

Le cahier des charges d’un site e-commerce n’est pas un simple mémo. Il joue à la fois :

• le rôle de feuille de route, en posant les bases de votre projet ;
• et celui de contrat, si vous faites appel à un prestataire ou une agence web.

Avant même la première maquette ou le premier devis, le cahier des charges vous pousse à penser votre site dans les moindres détails. Et c’est une excellente chose, car il n’est jamais trop tôt pour formaliser vos besoins ! En réalité, c’est même le moment idéal pour structurer vos idées, poser vos intentions, et anticiper les enjeux techniques ou marketing à venir.

Un bon cahier des charges vous sert de plan et vous oblige à réfléchir à :

• vos objectifs (vendre, informer, fidéliser, meilleur référencement, etc.),
• les différents types contenus désirés ainsi que leur structure,
• vos fonctions clés (paiement, réservation, filtres, avis clients),
• votre identité visuelle et votre image de marque.

C’est également un outil indispensable pour vos prestataires. Que vous travailliez avec un graphiste freelance, une agence web ou un développeur indépendant, ce document devient votre langage commun. Il permet de clarifier les attentes de chaque partie, d’éviter les malentendus sur les livrables, et de délimiter clairement la mission.

Résultat : les prestataires savent exactement ce qu’ils doivent faire, dans quels délais, et avec quelles contraintes. Et vous, vous gardez le cap sur votre vision.

Les éléments indispensables à inclure dans votre cahier des charges de site e-commerce

Un bon cahier des charges, c’est avant tout un document structuré. Il doit permettre à toute personne extérieure (développeur, graphiste, chef de projet) de comprendre votre vision de votre future boutique en ligne, sans se poser 50 questions.

Présentation du projet

Cette première partie pose les fondations de votre site e-commerce. Elle doit permettre à vos interlocuteurs de bien comprendre qui vous êtes, ce que vous proposez et à qui vous vous adressez. Les points à aborder :

• Le contexte : êtes-vous en création d’activité ou en refonte d’un site existant ?
• Le concept du site : vendez-vous un produit, un service, un univers ?
• Vos objectifs : souhaitez-vous vendre, gagner en visibilité, fidéliser, lancer une nouvelle gamme ?
• Votre cible : particuliers (B2C), professionnels (B2B), ou les deux ? Quelle est leur tranche d’âge, leur budget moyen, leurs habitudes d’achat ?

Incluez également votre identité graphique et l’arborescence du site : 

• Votre charte existante, vos palettes de couleurs, et typographies,
• Les grandes sections du site (Accueil / Boutique / À propos / FAQ / Contact),
• Le système de navigation : menu fixe ou déroulant, présence d’un moteur de recherche, catégories principales, filtres, etc.

Vous pouvez joindre un croquis ou un schéma pour illustrer l’architecture souhaitée du site. Cela rendra vos intentions encore plus claires.

Pensez aussi à fournir une analyse de votre marché cible : 

• Qu’attendent vos clients, et qui sont-ils ?
• Quels sont les besoins spécifiques à apporter ?
• Quelles sont les tendances dans votre secteur ?

Analyse des concurrents

L’analyse des sites concurrents est une étape clé pour affiner votre projet et éviter de réinventer la roue. Elle vous aide à comprendre les bonnes pratiques du secteur, à détecter les faiblesses des autres, et surtout à identifier comment vous différencier intelligemment.

Ce qu’il faut observer chez vos concurrents :

• L’ergonomie : la navigation est-elle fluide ? Le menu est-il clair ?
• Le design : l’univers visuel est-il cohérent et attractif ?
• Les fonctionnalités : filtres produits, moteur de recherche, listes de souhaits, avis clients, chatbot, simulateur, réservation, etc.
• Le tunnel d’achat : rapide, rassurant, bien optimisé mobile ?
• La performance : temps de chargement, qualité mobile, sécurité.
• Le contenu : clarté des informations, storytelling, SEO, variété des formats (vidéo, fiches techniques, guides).

Définissez ensuite les éléments différenciants de votre futur site. Cela peut être :

• Un design audacieux ou très épuré,
• Une expérience utilisateur ultra simplifiée,
• Un contenu riche et bien pensé (guides, conseils, tutos),
• Des services uniques (personnalisation avancée, programme de fidélité original).

Exemple : vous êtes une marque de cosmétiques. Si vos concurrents ont des sites qui font très « cliniques » au design plutôt froid et épuré, pourquoi ne pas adopter une approche plus sensorielle et immersive, avec des vidéos, une navigation intuitive et un diagnostic de peau en ligne ?

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Et si votre différence commençait par votre nom de domaine ?Se démarquer, c’est aussi faire le bon choix d’extension pour votre site. Opter pour un nom de domaine en .fr en tant qu’entreprise française, c’est :Affirmer votre identité française et votre ancrage géographique, gage de confiance pour vos visiteurs,Renforcer votre crédibilité auprès d’une audience locale,Bénéficier d’un référencement naturel (sur les moteurs de recherche) optimisé en France,Et profiter d’une extension fiable, sécurisée et reconnue.Le .fr est particulièrement adapté si vous vendez en France, parlez à une audience francophone ou souhaitez valoriser un savoir-faire Made in France.

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Et surtout, inspirez-vous de ce qui se fait de mieux ! Pour faciliter le travail de vos prestataires, n’hésitez pas à intégrer dans votre cahier des charges une sélection de sites qui vous inspirent, en précisant ce que vous aimez sur chacun :

• Design (« j’aime l’aspect minimaliste de ce site »),
• Navigation (« menu déroulant clair et fluide »),
• Fonctionnalités (« le simulateur est très pratique »),
• Ton éditorial (« le storytelling sur la page À propos me parle beaucoup »).

Ajoutez des captures d’écran commentées, ou des liens avec annotations. Cela rend vos idées plus concrètes et évite les malentendus.

Définition des fonctionnalités

C’est ici que vous allez entrer dans le vif du sujet : comment votre site doit-il fonctionner concrètement ? Quelles actions doivent pouvoir être réalisées par vos visiteurs ? Quels outils ou services devez-vous proposer pour leur offrir une expérience fluide, efficace et engageante ? Dans votre cahier des charges, prenez le temps de dresser une liste précise et complète des fonctionnalités attendues. Même si certaines vous semblent « basiques », elles doivent être nommées pour éviter tout oubli ou malentendu avec vos prestataires.

Voici un panorama des fonctionnalités clés à envisager pour un site e-commerce :

• Un catalogue de produits clair et structuré

Définissez le nombre de produits proposés au lancement, leur répartition par catégories ou collections, ainsi que le niveau de détail attendu sur les fiches (photos, descriptifs, variantes, conseils d’utilisation).

• Un moteur de recherche interne performant

Permettez aux utilisateurs de rechercher par mots-clés, et d’affiner les résultats avec des filtres (prix, couleurs, disponibilités). L’auto-complétion ou les suggestions automatiques sont des atouts pour guider la recherche.

• Un panier d’achat intuitif et évolutif

Prévoyez la possibilité d’ajouter, modifier ou supprimer des articles facilement. Le panier doit aussi permettre d’estimer les frais de livraison et d’appliquer un code promotionnel si besoin (pendant les soldes par exemple).

• Un processus de commande fluide

Décrivez les différentes étapes du tunnel d’achat, de la validation à la confirmation par e-mail. Si vous avez l’intention de vendre à l’international ou de proposer du click & collect à vos clients, c’est à indiquer dans le document.

• Des solutions de paiement variées et sécurisées

Listez les moyens de paiement que vous souhaitez proposer : carte bancaire, PayPal, virement, paiement en plusieurs fois, cartes cadeaux, etc.

• Un compte client complet

Le client doit pouvoir créer un compte, se connecter, gérer toutes ses informations personnelles et de paiement, consulter son historique d’achats, suivre ses commandes ou enregistrer des produits en favoris.

• Un service après-vente accessible et rassurant

Détaillez les modalités de livraison, les délais et conditions de retour, les possibilités de rétractation, et les canaux de contact (formulaire, téléphone, e-mail, réseaux sociaux) pour les commandes et le service après-vente.

• Des fonctionnalités spécifiques à votre activité

Si vous proposez des produits personnalisables, un module de configuration sera peut-être nécessaire. La possibilité de prise de rendez-vous en ligne ou de choisir une date de livraison est importante. Pour d’autres commerces, un formulaire de demande de devis ou un simulateur 3D peut être envisagé.

• Une version mobile responsive

Indispensable aujourd’hui, votre site doit être optimisé pour une navigation fluide sur smartphone et tablette, avec des fonctionnalités identiques à la version desktop.

Intentions graphiques et expérience utilisateur (UX)

L’apparence du site joue un rôle central dans la perception de votre marque. Profitez du cahier des charges de votre site e-commerce pour bien définir ses fondations visuelles et ergonomiques. Commencez par rassembler tout ce qui constitue votre identité visuelle : logo, charte graphique, codes couleurs, typographies, iconographies. Ces choix doivent incarner votre univers de marque et rester cohérents sur l’ensemble du parcours client.

Si vous avez déjà des maquettes ou prototypes, même à l’état de brouillon, insérez-les dans votre cahier des charges. Sinon, décrivez les grandes lignes de vos pages clés, ou réalisez de simples schémas. Cela aide les prestataires à visualiser votre projet dès le départ.

En parallèle, exprimez vos attentes en matière d’expérience utilisateur (UX) :

• Souhaitez-vous une navigation très linéaire ou modulaire ? 
• Un menu toujours visible ? Des animations au survol ? 
• Des appels à l’action bien visibles dès le premier écran ? 

Plus votre vision est claire, plus vos choix UX pourront être pertinents.

N’oubliez pas l’importance de l’accessibilité : votre site doit être utilisable par tous, y compris les personnes en situation de handicap. Indiquez les standards à respecter (normes RGAA), et précisez vos attentes concernant la lisibilité des textes, le contraste des couleurs, la navigation clavier ou l’ajout d’alternatives textuelles aux images.

Aspects techniques

Même si vous n’êtes pas technicien, il est important de poser des bases techniques solides de votre futur site e-commerce. Elles permettront à vos prestataires de choisir les bonnes technologies et de dimensionner le projet selon vos ambitions.

Commencez par définir les grandes lignes de votre stratégie de référencement naturel (SEO). Indiquez si vous prévoyez :

• l’optimisation des balises meta (titres, descriptions),
• la structuration des contenus (balises Hn, maillage interne),
• la création d’un plan de site (sitemap XML),
• ou encore l’optimisation des URL, des images, et des temps de chargement.

Concernant l’hébergement, précisez le type de serveur souhaité (mutualisé, dédié, cloud), le volume de trafic estimé, les besoins en stockage ou en bande passante, ainsi que le niveau de sécurité attendu. Le choix du CMS (Content Management System) doit aussi figurer dans votre cahier des charges. Selon votre niveau d’autonomie, vos besoins en personnalisation et vos objectifs commerciaux, vous pouvez opter pour des solutions comme :

• Shopify, si vous recherchez une solution clé en main,
• WordPress + WooCommerce, pour plus de flexibilité,
• Prestashop ou Magento, si votre catalogue est important.

Pensez également à aborder les questions de sécurité : certificat SSL, système de sauvegarde, mises à jour automatiques, protection contre les attaques. Ces divers éléments doivent être intégrés dès la phase de conception. Par ailleurs, planifiez la fréquence de la maintenance, ainsi que l’optimisation des fonctionnalités au fil du temps.

Mentionnez les outils d’optimisation de performance qui vous intéressent : mise en cache, compression d’images, CDN, chargement différé des éléments, etc. Vous pouvez aussi indiquer une démarche d’éco-conception si cela correspond à vos valeurs (réduction du poids des pages, sobriété graphique, hébergement responsable).

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Suivi et évaluation

Un site e-commerce n’est pas un projet figé : une fois en ligne, il doit vivre, évoluer… et surtout performer. Pour cela, il est essentiel d’anticiper dès la rédaction du cahier des charges les outils et méthodes qui permettront d’en mesurer l’efficacité.

Commencez par définir des objectifs clairs et chiffrés : nombre de ventes mensuelles, panier moyen, augmentation du trafic, fidélisation, etc. Ensuite, identifiez les KPI (indicateurs clés de performance) adaptés à votre activité. Parmi les plus courants :

• Le taux de conversion, c’est-à-dire la part de visiteurs qui passent à l’achat,
• Le nombre de visites ou d’utilisateurs uniques par période,
• La durée moyenne des sessions, révélatrice de l’engagement,
• Le taux de rebond, utile pour détecter les pages qui posent problème,
• Le chiffre d’affaires généré en ligne.

Ces données peuvent être collectées par de nombreux outils gratuits ou payants. 

Pensez aussi à planifier des bilans réguliers : un suivi mensuel ou trimestriel permet d’identifier les points forts, les freins à l’achat ou les opportunités d’amélioration. Intégrez cette logique de pilotage dans votre cahier des charges pour que le site soit pensé dès le départ comme un levier de croissance, et pas seulement comme une vitrine.

N’oubliez pas de prévoir des phases de test à des moments clés du projet. Avant le lancement, mais aussi après chaque mise à jour importante, il est indispensable de vérifier que tout fonctionne correctement. Cela peut passer par :

• des tests utilisateurs, pour observer le comportement de vos clients,
• des tests A/B, pour comparer deux versions d’une page ou d’un bouton,
• des audits techniques, pour traquer les bugs et améliorer la vitesse de chargement.

Calendrier et budget

Un projet e-commerce bien cadré repose sur une organisation maîtrisée dans le temps et dans les coûts. Cette section de votre cahier des charges doit donc établir une vision claire du planning prévisionnel et du budget global à prévoir.

Commencez par détailler le calendrier de réalisation. Identifiez les grandes étapes (cadrage, conception graphique, développement, intégration, tests, mise en ligne) et associez-leur des délais réalistes. Indiquez aussi les moments clés de validation, les livrables attendus, ainsi que les responsabilités de chacun (prestataire, équipe interne, freelance). Prévoyez ici des marges de sécurité pour gérer les imprévus sans mettre en péril la suite du projet. Mieux vaut une légère souplesse dans le planning que de devoir tout revoir dans l’urgence.

En parallèle, établissez un budget détaillé, qui prendra en compte :

• la conception graphique (maquettes, identité visuelle),
• le développement du site et l’intégration des fonctionnalités,
• le SEO/SEA (stratégie de référencement, rédaction, campagnes),
• les frais d’hébergement, de sécurité et de maintenance.

Anticipez les coûts récurrents après la mise en ligne : mises à jour, assistance technique, évolutions fonctionnelles, renouvellement de nom de domaine, etc. Enfin, prévoyez une enveloppe de réserve pour les dépenses imprévues ou les ajustements en cours de route (nouvelle fonctionnalité, retouche design, mise en conformité RGPD).

Les erreurs classiques à éviter avec votre cahier des charges

• Mal répartir votre budget

Concentrer tout l’investissement sur la phase de développement en négligeant le marketing, le SEO ou la maintenance est une erreur fréquente. Pensez global : un site doit vivre, évoluer et être visible pour performer.

• Choisir un prestataire non adapté

Un bon prestataire, c’est avant tout celui qui comprend vos besoins, votre secteur et vos contraintes. Ne vous arrêtez pas uniquement au prix : vérifiez l’expérience, les références, et le mode de collaboration proposé.

• Tout miser sur la V1

Il est illusoire de vouloir tout réussir dès la première version. Visez un lancement fonctionnel et évolutif, puis améliorez votre site au fil des retours utilisateurs.

• Ne pas prendre de temps pour les finitions

Polir les détails (textes, visuels, ergonomie) fait toute la différence. Une dernière phase de relecture et de tests évite les erreurs qui nuisent à la crédibilité.

• Ne pas penser au SEO

Un site sans stratégie de référencement, c’est une boutique sans vitrine. Intégrez le SEO dès le départ : structure des pages, contenus optimisés, performances techniques… tout compte pour être visible !

Article rédigé par les experts du .fr

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